Une histoire alambiquée 15

« Vous allez bien, messire ?
– Groumpf.
– Oh. La nuit fut mauvaise ?
– Groumpf.
– Oui, les distractions ne sont pas nombreuses ici. Avec les copains, on a fini à la taverne, c’est tout ce qu’on a trouvé d’intéress…
– Je l’aurai. Un jour je l’aurai. »
Le marquis crachait chaque mot entre ses dents serrées, comme des graviers sous la roue d’un char.
Le trajet jusqu’à son rendez-vous fut morne et triste. Une averse tenta d’égayer leur route, ou tout du moins de mettre un peu d’animation. Ça lui en touchait une, à Cabistan, sans faire bouger l’autre.
Il était perdu dans ses pensées, les mâchoires serrées, raide comme un cierge dans son habit de carnaval. Le paysage filait autour de lui, indifférent à sa frustration.

À quelques lieues de là, près du lac, l’eau continuait à couler. Elle coulait avec la frustration du prisonnier, enfermée dans ce lac bucolique, avec juste ce petit couloir pour s’évader. Mais elle coulait avec la patience de l’eau courante, qui use les montagnes comme un boxer ses gants de cuir. Elle grugea le rocher. Juste un peu. Un infime millimètre. Puis elle recommença. Gruger. Gruger. Jusqu’à ce que, sous son obstination humide, le rocher cède un peu de terrain.
Une crevette d’eau douce profita de l’occasion. Elle contourna la brèche et se lança dans l’aventure. L’autre côté du rocher était un nouveau monde, à la fois prometteur et brutal. L’eau, emportée par l’ivresse de la liberté, lui fila dans le dos. La crevette, prise par surprise, brassa désespérément l’eau de toutes ses petites pattes. Ce ne fut pas suffisant.

Caroline était mitigée. Elle était contente de sa prestation, mais elle était furieuse de l’effet de Judith sur le marquis. Il n’y aurait dû n’y avoir qu’elle. Elle n’aurait pas dû la faire venir. Elle s’en voulait, elle en voulait à Judith. Elle décida d’aller passer ses nerfs sur la quintaine. La piste d’entraînement était disposée dans le fossé qui entourait le château. Ce fossé était la conséquence de l’élévation d’une butte pour le château : on creuse autour, on entasse au milieu.

Judith était retournée à son laboratoire. Elle avait laissé toutes ces aventures derrière elle. Si on lui avait parlé de Caroline et du marquis, elle aurait répondu : « Bof. Les goût et les couleurs, hein… » dans un haussement d’épaule. Elle était surtout occupée à refaire ses stocks de produits étonnants. L’âtre chauffait, les ballons bouillonnaient doucement au coin du feu, les vapeurs condensaient tendrement dans des erlenmeyers chouchoutés. Tout respirait le calme du bonheur domestique. Après l’agitation des derniers jours, elle jouissait enfin du plaisir de retrouver sa vie habituelle : dosage de vitriol par l’eau oxygénée, estérification de Fischer, nitratation sous vide, voilà qui rendait l’existence plaisante et funky.

La crevette regardait autour d’elle. Ce monde était neuf pour elle. Un peu terne, un peu unidirectionnel. Elle aurait voulu s’arrêter un instant pour faire le point, mais ce fichu courant ne le lui permettait pas. Toujours elle descendait la pente.

Hyacinthe était retourné à son atelier de tisserand. Et bon, il trouvait que quand même, le débit de la rivière était un peu fort pour la saison. Mais il était heureux de retrouver sergé, satin et bains de mordant. Il plongea un écheveau dans l’eau. Le rinçage commença normalement… Jusqu’à ce qu’une petite chose, toute grise et gesticulante, lui frôle la main. Hyacinthe sursauta, éclaboussa le mur, et le silence se fit.
— Qu’est-ce que c’est que ça ?!
La crevette levait ses minuscules pinces dans un geste d’intimidation dérisoire. Elle flottait, pathétique et opiniâtre, dans le bassin. Hyacinthe fronça les sourcils : « Une crevette ici ?! ». L’eau qui alimentait son atelier venait de la conduite débouchée par Judith. Il était censé y avoir une grille pour empêcher cailloux, algues et autres crustacés de boucher l’écoulement. Or, cette crevette était passée. Cela signifiait qu’on pouvait contourner cette grille, non ? Ou bien elle venait d’après ? Il n’en savait rien. Judith saurait lui dire.

Benoist était renfrogné comme jamais. Quoi, lui, marquis des Scalliers, s’était laissé mener par le bout du nez par deux bonnes femmes ! Ça ne passait pas. Lui, grand, classe et séducteur s’était fait… non. Il jeta un regard à son habit. Oui, bon, peut-être qu’il ressemblait à ce personnage de comédie, comment l’appellent-ils, déjà ? C’était un nom de bonbon, lui semblait-il… Les signes extérieurs de richesses n’étaient peut-être pas bien passés… OK, les gonzesses avaient remporté la manche. Mais il aurait sa revanche. « Nous sommes arrivés, messire. », lui annonça-t-on. Il s’arrêta. « Non », et il fit demi-tour. « Mais, messire, nous sommes attendus !
– Et bien ils se passeront de moi. Au galop ! »
Et, joignant le geste à la parole, il lança son cheval. Qui ne se fit pas prier. Le pauvre nobliau s’accrochait désespérément à ce qu’il pouvait. Ses jambes lui faisaient mal. Le paysage qui défilait à toute allure lui filait le vertige. Mais non, non, il était trop fier, il ne lâcherait pas. Il prit un chemin de traverse et s’enfonça dans la forêt. Ses gens tentaient de le rattraper, inquiets.

Judith ôta son tablier, fatiguée et heureuse du travail accompli. Elle le lança dans la pièce dans un mouvement de satisfaction théâtral. Ce fut la tête de Hyacinthe qui servit de portemanteau. Un instant figé, il se libéra et dit : « Dis voir, gn’ai trouvé une crevette dans la conduite.
– Une crevette ? Qu’est-ce que j’en ai à faire ?
– Ben… Gne sais pas, mais c’est pas commun, non, dans un tuyau ?
– Le tuyau, le tuyau… Celui qui vient du lac ?
– Gne ne vois pas d’autre source dans la régnion. »
Aussi franchement que la phénolphtaléine change de couleur, Judith blêmit. Elle venait de comprendre. Elle devint pâle comme un linge passé à l’hypochlorite de soude. Puis elle verdit, teintée comme du chlorure de fer. Elle tira Hyacinthe par la manche : « On fonce ! ». Sitôt dehors, elle cria : « Préparez-vous ! Une inondation arrive ! Une inondation ! »
« Où va-t-on ? », interrogea Hyacinthe. « Des terrassiers. Il nous faut des terrassiers ! Sonnez la charge ! Souquez ferme ! ». Elle trépignait des béquilles : « Vite ! Pressons ! Montez de la mine, descendez des collines, camarades !
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme ! » Hyacinthe la regardait d’un drôle d’air. « Quoi ?
– Non, rien, probablement… J’ai l’impression que ça se chante, ça… »

Les fantassins étaient nerveux. Ils étaient entrés dans le fief de la cousine quelques jours auparavant, et n’avaient toujours pas rencontré de résistance. Ils n’avaient pas eu de nouvelles de leur espion, qu’ils avaient envoyé assécher les puits. Ils remontaient vers le nord, et ils arriveraient à la tombée de la nuit.

L’étalon s’arrêta, épuisé. Contre toute attente, Benoist tenait encore en selle, mais il était en nage, les doigts crispés sur les rênes. Il tremblait de fatigue, le souffle court. Il descendit de cheval dans une flaque de boue. Il n’en eut cure. Il prit sa monture par la bride et marcha. Dans le bois, il vit une troupe avancer. Ce n’était pas sa bannière. Ce n’était pas celle de Dutilleul non plus. Le fief était donc attaqué : « Ah non, hein ! On ne conquiert pas un fief, ou une greluche, avant moi ! », rugit le marquis en son for intérieur. Il regarda derrière lui. Il était seul. Il regarda sur lui : il ressemblait à un lampion perdu dans un cimetière. Il regarda devant lui : un gros bonhomme, rougeaud, soufflant, fermait la marche. Le traînard était vêtu de noir et son barda faisait un boucan d’enfer. Benoist en conçut un stratagème : « un marquis leur ferait un otage très intéressant. Et je suis là, seul, habillé comme une guirlande. J’ai bien besoin de me faire un peu plus discret ». Il jaugea le gros, se jaugea, le rejaugea, fit la moue : « Ouais, c’est moi, mais sans les galons. Je m’en fous, j’ai commencé un régime. ». Couvert par le bruit, il s’approcha le plus furtivement possible. Il tapa sur l’épaule du lourdaud qui essayait de ne pas trop se faire distancer. Lequel se retourna, et reçut un magistral uppercut. Il n’eut pas le temps de crier qu’il recevait une grosse pierre sur la tête et s’affala. Le marquis fut alors plus rapide qu’il ne l’avait jamais été : il tira sa victime sous la verdure par les pieds, dégrafa son pourpoint, tira ses chausses et déguerpit. Un cerf vit un Arlequin entrer dans un buisson. L’instant d’après, une ombre en sortait. Quand le marquis retourna près de sa monture, ses gens l’avaient enfin rejoint. Alors que ces pseudo-courtisans s’enquerraient de son bien-être et s’étonnaient de son changement d’apparence, il les arrêta. « Il y a des ennemis ici. Nous allons devoir les ralentir, le temps de ramener du renfort. Voici comment ». Il leur exposa succinctement son plan. Puis il leva le poing vers le ciel, d’un geste auguste : « J’ai une dame à honorer, il est hors de question que ces vauriens m’en empêchent ! »

Au bord de l’étang, au milieu des piaillements des oiseaux, le rocher céda tout à fait. L’eau du lac, enfin libéré de son carcan de granit, bondit dans la brèche. Elle se précipita, bouillonnante, joyeuse, espiègle, curieuse du monde qu’elle découvrait. Elle vit la petite rigole qui serpentait plus bas, une invitation qu’elle accepta sans hésiter. Puis elle découvrit la vaste campagne en-dessous. Il était temps de parcourir le monde.

Judith courait tant bien que mal, vacillant sur ses béquilles, parfois s’en passant d’un bond maladroit. « Par toutes les ébullitions sauvages, je suis dans un sacré pétrin ! » Elle apostrophait chaque passant sur sa route, le visage marqué par l’angoisse. « Le canal a cédé, il faut retenir l’eau ! », hurla-t-elle à pleins poumons. Hyacinthe la fit monter Pompon. On lui donna une carotte – à Pompon, hein, et ce beau monde partit vers l’amont.

Caroline, dans sa fosse, s’entraînait. Elle suait sang et eau, râlait, haletait. Le feu de l’effort répondait au feu de son âme. « C’est un projet politique. Rien de plus », martelait-elle en frappant la quintaine d’estoc. « La Dutilleul est austère et froide.On me l’a assez dit. »
Taille. Estoc. Taille.
« C’est ça, non ? »
« La Dutilleul est une veuve sans scrupule, sans remords, sans pitié. » Elle asséna un grand coup de hache à la cible. Le choc résonna dans le bois humide.
« Hein ? C’est comme ça, non ? »
La Vergandonsk n’était qu’un grain de sable dans le rouage de sa politique. Voilà tout. D’ailleurs, elle n’y pensait pas.
Taille. Estoc. Taille.
« Je n’y pense pas », gronda-t-elle en tapant de toutes ses forces.

L’équipe de terrassement arriva bien évidemment trop tard. Le flot était en train de créer une rivière. Tout ce qu’il pouvaient faire, maintenant, était d’essayer d’en réduire le débit. Et ils regardaient, impuissants, le flot se diriger vers la ville. « Allez les enfants ! », harangua Judith. « Hop hop hop, siffler en travaillant, tout ça ! Il faut réduire le débit ! Comblez-nous ça de pierres ! » Un des gars cracha dans ses mains, et fit levier pour faire basculer une grosse pierre, grosse comme… Vous voyez la table basse modèle Plöesåustky ? À peu près gros comme ça. Non, pas celle-là : la petite. Oui, ça ne paraît pas impressionnant vu comme ça, mais c’est que c’est lourd, de la pierre. Le résultat parut dérisoire. Un des travailleurs se plaignit : « On ne pourrait pas faire comme la dernière fois ? Un gros boum et on n’en parle plus ?
– Je n’en ai plus, constata Judith, toujours juchée sur Pompon.
– Pourquoi ?
– C’est un laboratoire que j’ai, pas un arsenal », répondit-elle. Et ils se remirent au turbin.

L’eau était heureuse de son voyage. Elle était arrivée à l’entrée d’une charmante bourgade. C’était bien joli et curieux, toutes ces petites maisons serrées les unes contre les autres. Elle si elle visitait un peu ? Elle pourrait passer quelques jours ici, ce serait bien. Elle bondit dans une ruelle, happée par le charme des lieux. Chaque pavé était une promesse d’aventure, chaque seuil un défi. Elle s’engouffra avec la vivacité d’une enfant trop curieuse. Elle zigzagua, joua sur les pavés comme sur des cailloux plats, et sauta sur les seuils des portes.
Elle serpenta d’allée en square, d’abord discrète, avant de s’étirer, s’étaler, s’élargir. Elle s’offrit un détour par une chapelle, probablement pour apprécier les vitraux.
Un homme, portant un banc sur l’épaule, la remarqua.
« Hein ? » fit-il.
Le temps qu’il se retourne, ses bottes baignaient.
« Oh. »
Il se mit à courir.
À chaque porte, des gens s’agitaient, barricadaient, vidaient caves et greniers. La vieille eau, farceuse, leur jetait des éclaboussures. « Coucou ! », fit-elle en jaillissant sur la jambe d’une fillette qui filait au pas de course.
L’eau progressait.
« Ça va monter », murmura un ancien, moustache blanche et front plissé, en claquant la porte de sa cave.
Et, en effet, ça montait. L’eau progressait : « Oh ! Un château ! Voilà précisément un endroit pour faire du tourisme ! » Elle décida d’aller au moins en faire le tour.

Cabistan était devant les portes du château. Il avait la mine sombre et les vêtements de même. Il montait un étalon noir comme une nuit sans lune. Il avait donné pour instruction à ses gens de se manifester bruyamment en divers endroits du bois, et surtout de s’enfuir rapidement. Tout ce qu’on pouvait espérer pour le moment, c’était de ralentir la troupe. Cabistan n’était plus que fureur, rage et tonnerre. Il se retourna. Il vit la vague arriver. Il vit le fossé. Il vit Caroline. Il sauta.
L’eau entra dans le fossé. Elle était passée par la boulangerie pour goûter les spécialités locales, et cela l’avait un peu alourdie. Elle détrempa le sol herbeux. Caroline, elle, tapait la quintaine. L’eau prenait son temps pour visiter. Elle s’embourbait. Caroline ne l’avait toujours pas vue. L’eau se sentait bien. Elle avait envie de rester. Limite elle devenait stagnante. Puis Caroline vit un reflet au sol. Elle s’arrêta, alla vers le reflet : c’était de l’eau. Tout autour d’elle, le sol était noyé. Elle essaya de franchir l’obstacle liquide. Elle s’enfonça dans le sol détrempé. Sa botte fut aspirée. Forcément, elle essaya de se dégager avec l’autre pied. Qui fut aspiré de même. Sa posture devint assez inconfortable. L’eau montait, et elle était coincée. Benoist, heureusement, était là. Il glissa un bras sous ses épaules et tira de toutes ses forces. Les muscles endoloris, suant, rageant, pouce par pouce, il la dégagea. Ils remontèrent le fossé, glissant, rampant, peu importe. L’eau, elle, montait à son rythme.

Benoist ne l’avait pas lâchée. Elle était maintenant dans ses bras, essoufflée. Ils regardèrent le fossé qui se remplissait. Ils eurent un éclat de rire, comme ceux qui défient la mort. Caroline regardait Benoist avec des yeux éperdus. Il lui rendit son regard avec des yeux inquiets. Ils haletaient en même temps. Ils avaient la même boue sur la peau. Leurs souffles chauds se mêlaient dans la fraîcheur du soir. Caroline ferma les yeux et tendit les lèvres. Benoist jeta un œil derrière lui, et la lâcha.
Caroline tomba sur les fesses avec un cri de surprise.
« Pardon ?! hurla-t-elle.
– Je reviens, annonça-t-il. Ils vont mettre le siège. Tiens bon. Je serai là après-demain. Où est la Vergandonsk ?
– Mais ! Goujat !
– M’en fiche. Où est-elle ?
– Je ne dirai pas. », asséna Caroline, les bras croisés sur la poitrine.

Oui, l’être humain est comme ça. Même au milieu d’une grande catastrophe, on en est encore à faire preuve de jalousie. Elle ne laisserait pas l’opportunité au marquis de se rapprocher de celle qu’elle percevait maintenant comme une rivale. Le marquis soupira : « Si on a quelqu’un qui déplace des montagnes, c’est le moment de s’en servir. Où est-elle ?
– Je ne dirai pas. »
Caroline s’enfonçait dans l’obstination. Le marquis eut un instant d’agacement : « Je suis couvert de boue, j’ai mal partout, une troupe va assiéger le château, une inondation arrive. J’ai pas particulièrement la tête à la bagatelle : où est-elle ?
– Qu’est-ce que tu lui veux ? Elle est à MON service !
– Justement, ça serait bien qu’elle puisse te filer un coup de main. Vite, le temps presse !
– Je ne sais pas où elle est. Certainement au barrage. » Caroline avait cédé. Elle leva les yeux vers Benoist : « Ne me laisse pas !
– Justement non. Je pars pour ne pas te laisser. Enferme-toi avec tes hommes, et bon courage ! »
Et il partit au galop. En serrant les dents, évidemment.

Les citadins comprirent assez vite que l’inondation ne représentait pas un énorme danger. La coulée tenait plus de la rivière que du raz-de-marée. Bon, ils ne savaient pas qu’en amont, de terrassiers étaient à pied d’œuvre pour en limiter le débit.

La châtelaine Dutilleul organisa la défense du mieux qu’elle put. Les ordres fusaient. Concentrée, implacable, elle avait compris la situation. Loin de l’inquiéter, elle vit l’arrivée de l’eau comme une opportunité : c’était un obstacle entre ses assaillants et elle. « Et amenez-moi l’espion que Vergandonsk a pris ! »

Au loin, un nuage de poussière trahissait l’avancée de la troupe. Quand les fantassins arrivèrent pour enlever le château,ils furent arrêtés par des douves toutes neuves. Assaillants et assaillis en furent donc réduits à s’observer en chiens de faïence. Le chef du corps expéditionnaire dit : « Assécher les puits… J’ai du mal à voir comment il aurait pu faire pire.
– Qui ça ?
– Le saboteur qu’on a envoyé la semaine dernière. Il était censé préparer l’offensive en asséchant les puits. Il a compris ça comme « remplir les douves », visiblement. »

Alors qu’il prononçait ces mots, un bruit sourd le coupa. Au milieu de ses hommes, un paquet était tombé au sol. Il l’ouvrit. C’était la tête de l’espion. « Bon, on dirait qu’au moins il a essayé… »

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